Dr Anand Sahai
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Mars : Mois de sensibilisation au cancer colorectal
L’équipe d’experts en gastroentérologie de la Clinique 1037 souhaite faire sa part pour la prévention du cancer colorectal, alors que le mois de mars bat son plein. En effet, il s’agit du mois de sensibilisation à ce type de cancer.
Malgré les importantes avancées qui ont été faites lors des dernières années pour le dépistage précoce du cancer colorectal, il représente toujours la deuxième cause de décès par cancer au Québec. Lorsqu’on prend conscience des ravages qu’il cause au sein de la population, la pertinence des efforts mis pour la sensibilisation prend tout leur sens !
Puisque la prévention passe en premier par l’information, nous vous encourageons à lire ce qui suit pour avoir une bonne compréhension du cancer colorectal afin d’être en mesure de reconnaître ses signes et symptômes précoces, de même que pour savoir comment vous en protégez en diminuant votre risque personnel et en suivant les recommandations en matière de dépistage.
Incidence et mortalité liées au cancer colorectal
La Société canadienne du cancer estimait que près de 27 000 Canadiens recevraient un diagnostic de cancer colorectal en 2017, ce qui représente 13 % de tous les nouveaux cas de cancers diagnostiqués, tous types confondus.
L’incidence du cancer colorectal a augmenté chez les plus jeunes groupes de la population au cours des dernières années. Cela est dû à l’amélioration des techniques de dépistage ainsi qu’aux actions de sensibilisation réalisée par les autorités en matière de santé publique. Ceci n’est pas nécessairement une mauvaise chose, puisqu’un cancer colorectal détecté rapidement aura plus de chance de pouvoir être soigné.
Malgré cela, le cancer colorectal occupe toujours le 2e rang des cancers les plus meurtriers. Au Canada, on estime que 26 personnes succombent des suites d’un cancer colorectal chaque jour. En misant sur la prévention, on cherche à permettre à un maximum d’individus d’être en mesure de reconnaître les signes et symptômes cliniques du cancer colorectal, et ce, afin de se faire dépister le plus rapidement possible et d’obtenir le traitement adéquat.
Les symptômes liés au cancer colorectal
Plusieurs symptômes sont reliés au cancer colorectal. Toutefois, la maladie est souvent asymptomatique dans ses premiers stades, c’est-à-dire qu’elle passe inaperçue. En effet, dans bien des cas, une tumeur se trouvant à ses premiers stades de développement ne causera pas de perturbation du transit intestinal ni de douleur.
Voici néanmoins les symptômes à surveiller. Si vous remarquez un ou plusieurs d’entre eux, parlez-en à votre médecin sans attendre :
- La perturbation du transit intestinale : diarrhées et/ou constipation qui persistent durant plus de deux semaines ;
- La présence de sang dans les selles : elle donne une couleur foncée aux selles (présence de sang digéré) lorsque la tumeur se trouve au début du côlon. Si la tumeur se trouve vers le bas du côlon ou dans le rectum, du sang rouge clair pourra être détecté ;
- Des changements dans la forme des selles : elles peuvent paraître plus minces ou moins consistantes qu’à l’habitude ;
- Sensation constante du besoin d’aller à la selle : la présence d’une tumeur peut donner l’impression que l’intestin n’est jamais complètement vide ;
- Occlusion intestinale : la présence d’une tumeur peut empêcher la circulation normale de l’air et des selles dans le côlon ;
- Douleurs lors de la défécation : localisées au niveau du rectum et pouvant être accompagnées de saignements ;
- Fatigue et faiblesse anormale : pouvant être causées par une anémie, conséquences des saignements colorectaux ;
- Nausées, vomissements ;
- Perte de poids de plus de 10 livres : elle ne peut être expliquée par un autre facteur (changement des habitudes de vie, régime, etc.).
Les facteurs prédisposant au cancer colorectal
L’âge est le principal facteur de risque associé à ce type de cancer. En effet, ce sont près de 95 % de tous les cancers colorectaux qui sont diagnostiqués chez des personnes de 50 ans et plus. L’obésité représente aussi un facteur de risque considérable.
L’hérédité est également un facteur de risque non négligeable. En effet, si un membre de votre famille immédiate en a souffert, vous présentez un risque accru. Les personnes qui ont déjà souffert de ce type de cancer doivent également redoubler de vigilance et se soumettre à un dépistage serré.
Également, les personnes qui souffrent d’une maladie inflammatoire de l’intestin (maladie de Crohn & colite ulcéreuse) présentent un risque accru. Une forte consommation d’alcool a également été associée au cancer colorectal.
Dépistage du cancer colorectal
On recommande aux personnes de 50 ans et plus de se soumettre à un dépistage préventif du cancer colorectal tous les deux ans. Ce test de dépistage, appelé recherche de sang occulte dans les selles, est facile à réaliser. Lorsqu’il est positif, on pratique une coloscopie pour déterminer la source du saignement, qui peut être une tumeur ou un polype (état précancéreux du côlon et du rectum).
Mesures préventives
Il est plus qu’important de miser sur la minimisation des facteurs de risques du cancer colorectal. Pour ce faire, il faut viser à conserver un poids santé en adoptant de saines habitudes de vie, et en mettant les habitudes néfastes de côté, par exemple :
- Être actif au quotidien ;
- Avoir une alimentation saine et variée, riche en vitamines et minéraux ;
- Abandonner le tabac et limitez sa consommation d’alcool ;
- Se soumettre régulièrement à un test de dépistage.
En terminant, sachez que le dépistage précoce du cancer colorectal est la meilleure façon de sauver des vies ! C’est pour cette raison que toute l’équipe de la Clinique 1037 vous encourage à suivre les recommandations afin de vous protéger d’une grave maladie !
