Le cancer colorectal est le troisième type de cancer le plus répandu au Canada. En 2015, on estimait que plus de 25 000 Canadiens en recevraient le diagnostic, aussi bien que le cancer colorectal représente 13 % de tous les nouveaux cas de cancer diagnostiqués. Les polypes intestinaux sont considérés comme l’état précancéreux du cancer colorectal. Heureusement, les techniques de dépistage modernes permettent d’en déceler la présence avant qu’ils ne puissent évoluer en tumeur cancéreuse.
Voici ce qu’il faut savoir sur les polypes intestinaux.
Les polypes sont des excroissances qui se forment sur la muqueuse qui tapisse l’intérieur de notre côlon. Nous nous concentrons, dans cet article, sur les polypes adénomateux qui sont des lésions précancéreuses qui sont susceptibles d’évoluer vers un cancer. Les polypes sont des masses de quelques millimètres de diamètre, dont l’apparition est causée par une mutation des cellules de la muqueuse.
Les polypes adénomateux ne provoquent généralement l’apparition que de peu, voire d’aucun symptôme. Le principal symptôme étant la présence de sang dans les selles, pour les dépister, on doit procéder à l’analyse d’un échantillon de selles.
Dans de plus rares cas, les polypes peuvent perturber le transit intestinal lorsqu’ils sont plus gros, c’est-à-dire provoquer des selles plus dures, plus molles et moins régulières.
Comme les polypes adénomateux apparaissent à la suite d’une mutation des cellules de la muqueuse intestinale, ils sont susceptibles de continuer à évoluer jusqu’à entrainer l’apparition d’une tumeur cancéreuse. Toutefois, cette mutation vers un cancer colorectal s’échelonne généralement sur plusieurs années. En procédant à l’ablation des polypes lors d’une coloscopie, on réduit fortement les risques qu’ils se transforment en un cancer.
Le risque de développer des polypes intestinaux est principalement lié à deux facteurs, soit :
Lorsqu’on détecte du sang dans les selles lors du premier test de dépistage, on procède à une coloscopie. Il s’agit du meilleur examen pour confirmer la présence de polypes intestinaux et pour les retirer.
La coloscopie consiste à insérer un endoscope, soit une petite caméra, dans le rectum du patient pour le faire remonter jusqu’au côlon. L’endoscope peut être muni d’outils permettant de procéder à une biopsie afin d’analyser les tissus prélevés, ou encore d’un instrument permettant de cautériser, c’est-à-dire de retirer, des polypes.
La coloscopie est effectuée sous sédation semi-consciente, donc aucune douleur n’est ressentie par le patient. De plus, la procédure ne dure que de 15 à 30 minutes.
Si vous avez plus de 50 ans et que vous êtes à risque de développer des polypes à cause d’antécédents familiaux, il vous faut prévoir un examen de dépistage. Il faut se rappeler que les polypes peuvent évoluer en cancer colorectal, mais que ce risque diminue fortement lorsqu’ils sont retirés et qu’un suivi rigoureux est effectué.
Si vous avez des questions ou des craintes par rapport au processus de dépistage, parlez-en à l’équipe de la Clinique 1037. Nous nous ferons un plaisir de vous rassurer et de vous expliquer tout ce qu’il y a à savoir.