Maladie cœliaque VS Sensibilité au gluten

Maladie cœliaque VS Sensibilité au gluten

En alimentation, le gluten est sans contredit l’un de sujets de l’heure. Les produits sans gluten ont envahi les rayons de la plupart des supermarchés et de nombreuses personnes suivent des régimes qui mettent de côté les aliments qui contiennent du gluten. En effet, on peut pratiquement parler d’une « mode du sans gluten » !

Malheureusement, certaines personnes sont contraintes d’éviter le gluten et ce n’est pas pour suivre une quelconque mode, mais bien à cause d’ennuis de santé causés par le gluten. Celles-ci souffrent soit de la maladie cœliaque, qu’on pourrait qualifier d’allergie au gluten, alors que les autres sont aux prises avec les effets d’une sensibilité au gluten qui se rapproche davantage d’une intolérance.

Ainsi, il convient de comprendre ces deux troubles si on veut comprendre d’où vient la mode du sans gluten !

 

La maladie cœliaque

Selon la Fondation québécoise de la maladie cœliaque, sa prévalence est de 1 %, aussi bien qu’environ 360 000 Canadiens et 82 000 Québécois en souffrent. Toutefois, de nombreuses personnes qui sont atteintes l’ignorent, car elles n’ont pas reçu de diagnostic. La maladie cœliaque est en effet difficile à diagnostiquer, car elle peut provoquer tout un éventail de symptômes, lesquels sont aussi attribuables à d’autres maladies et désordres du système digestif.

Les causes et les symptômes
La maladie cœliaque est une maladie auto-immune, c’est-à-dire qu’elle est provoquée par une réaction anormale du système immunitaire en la présence de gluten. Les causes exactes de cette anomalie n’ont toutefois pas encore été précisément déterminées.

Lorsqu’une personne qui souffre de la maladie cœliaque ingère du gluten, son système immunitaire provoque une réaction qui endommage la muqueuse de l’intestin et entraine l’apparition de lésions. L’organisme de la personne n’est alors plus à même d’assimiler les nutriments contenus dans la nourriture.

La maladie cœliaque se manifeste sous la forme de plusieurs symptômes, l’intensité et l’incidence desquels varient d’une personne à l’autre. Ces symptômes peuvent notamment être :

  • • Des crampes abdominales et des ballonnements ;
  • • Des diarrhées sévères ou des selles abondantes, collantes et dégageant une forte odeur ;
  • • Une perte de poids anormale, qui n’est pas explicable pas des changements dans les habitudes de vie ;
  • • Des carences alimentaires, causées par la malabsorption des nutriments, ainsi que les symptômes qui y sont reliés.

Le fait de souffrir de la maladie cœliaque ne provoque pas nécessairement l’apparition de symptômes.

Le diagnostic
Plusieurs moyens sont généralement mis en œuvre pour diagnostiquer la maladie cœliaque. Le médecin commence généralement par questionner la personne sur ses habitudes alimentaires et sur ses symptômes. Souvent, il est conseillé de tenir un journal afin de noter les aliments ingérés et les symptômes ressentis.

Des tests peuvent également être réalisés à l’aide d’un échantillon de selles et d’un échantillon de sang pour déceler la présence et la quantité de certains types d’anticorps associés à la maladie.

Finalement, une endoscopie digestive peut être nécessaire dans le but de réaliser une biopsie, c’est-à-dire un prélèvement de tissus provenant de la paroi intestinale. Celle-ci permet de confirmer la présence de la maladie cœliaque. Des tests génétiques peuvent également permettre de poser un diagnostic.

Le traitement
À ce jour, le seul traitement éprouvé de la maladie cœliaque est le régime excluant totalement les sources de gluten. Bien entendu, cela nécessite beaucoup de rigueur, mais lorsqu’il est appliqué convenablement il permet de faire disparaître les symptômes et d’éviter les complications associées à la maladie.

Dans tous les cas, consulter un nutritionniste s’avère pertinent lorsqu’on souffre de la maladie cœliaque afin de favoriser un apport suffisant des nutriments nécessaires à une bonne santé, et ce, malgré les restrictions alimentaires imposées par la maladie.

 

La sensibilité au gluten

On l’appelle la sensibilité au gluten non cœliaque. Cette dernière provoque des symptômes digestifs semblables à ceux de la maladie cœliaque, mais ils peuvent aussi être accompagnés de fièvre, de fatigue et de symptômes cutanés.

Il s’agit d’un trouble qui demeure flou puisque ses causes exactes n’ont pas encore déterminé et que ses symptômes sont aussi attribuables à des pathologies variées. Ainsi, la sensibilité au gluten est très difficile à diagnostiquer. Cela dit, ça n’empêche pas de nombreuses personnes de réaliser un autodiagnostic de leur condition. Il faut faire attention à ne pas se lancer les yeux fermés dans un régime sans gluten sans avoir préalablement obtenu l’avis et les conseils d’un professionnel. En effet, de tels régimes peuvent exacerber les risques de ne pas obtenir l’apport quotidien suffisant de nombreux nutriments, vitamines et minéraux qui sont contenus dans les produits céréaliers.

Si vous soupçonnez souffrir de la maladie cœliaque ou d’une sensibilité au gluten, vous devez impérativement consulter un médecin. Celui-ci pourra vous diriger vers les tests appropriés pour confirmer ou infirmer votre hypothèse. Les experts en gastroentérologie de la Clinique 1037 possèdent les qualifications pour aider les personnes souffrant d’une pathologie liée au gluten ! En cas de doute, n’hésitez pas à les consulter.

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