La coloscopie est un examen que plusieurs redoutent et pourtant, elle joue un rôle clé dans la prévention du cancer colorectal. Ce type de cancer constitue la deuxième cause en importance de décès par cancer chez l’homme au Canada et la troisième chez la femme. La coloscopie est l’examen par excellence pour dépister le cancer colorectal, un cancer qu’on peut soigner dans la majorité des cas lorsqu’il est décelé de façon précoce.
La coloscopie a pour objectif de permettre l’observation des parois internes du rectum et du côlon afin de déceler des pathologies qui affectent cette partie du système digestif, notamment le cancer colorectal.
L’examen consiste à insérer un petit tube flexible muni d’un endoscope, soit d’une petite caméra et d’une lumière, dans l’anus du patient pour le faire remonter dans le rectum et le côlon. De l’air est insufflé dans le côlon pour permettre au médecin gastro-entérologue pratiquant l’examen d’en observer la totalité des parois. Il pourra alors déceler la présence d’une pathologie qui explique la source des symptômes, lorsqu’il y en a.
La coloscopie est indiquée lorsque des symptômes affectant le système digestif sont présents. Ceux-ci peuvent être la présence de sang dans les selles, des douleurs abdominales, une perturbation du transit intestinal ou bien un état de grande fatigue. Ces différents symptômes peuvent être causés par des maladies du système digestif comme la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse ou le cancer colorectal.
Pour ce qui est du dépistage du cancer colorectal, la coloscopie est indiquée aux patients chez qui le test de recherche de sang occulte dans les selles est positif. Ce test permet de déceler la présence de sang invisible à l’œil nu, du sang qui peut s’écouler à cause de la présence d’un polype ou d’une tumeur. La coloscopie permet donc de déterminer la source du saignement.
Également, l’endoscope utilisé pour pratiquer la coloscopie peut être muni de différents outils. On peut notamment pratiquer une biopsie lors de cet examen, c’est-à-dire un prélèvement de tissus dans le but d’en analyser les cellules. La coloscopie peut également permettre de retirer des polypes intestinaux, soit des excroissances qui peuvent évoluer vers une tumeur maligne lorsqu’ils ne sont pas retirés.
Pour permettre au médecin pratiquant la coloscopie de bien visualiser l’ensemble des parois du rectum et du côlon, une préparation spéciale est requise de la part du patient. Celui-ci doit en effet suivre les directives qui lui sont données quant aux aliments et aux liquides qu’il peut ou non ingérés dans les jours précédant la coloscopie. Une diète strictement liquide est demandée dans les 24 à 48 heures qui précèdent l’examen. De plus, des laxatifs et/ou un lavement du côlon sont prescrits, sous la forme de liquide ou de pilules. Ceux-ci doivent permettre au côlon et au rectum d’être bien propre lors de l’examen.
La coloscopie est un examen qui rebute beaucoup de patients. Toutefois, comme il est entièrement réalisé sous sédation, il n’occasionne pas de douleur. Les patients peuvent ressentir une sensation de ballonnement, de même qu’avoir des gaz dans les quelques heures suivant la coloscopie. Ces derniers sont dus à l’air qu’on souffle dans le côlon durant l’examen.
La partie de préparation est, dans bien des cas, finalement plus désagréable que la coloscopie en soi. En effet, cette période qui précède l’examen demande beaucoup d’aller-retour aux toilettes, ce qui peut gêner les activités quotidiennes. Toutefois, il s’agit d’un moindre mal pour dépister des maladies qui peuvent mettre la vie en danger.
Les individus de plus de 50 ans doivent se soumettre au dépistage de cancer colorectal pour se protéger de la maladie, particulièrement lorsqu’ils sont à risque à cause d’antécédents familiaux ou de leurs habitudes de vie. Le taux de mortalité au cancer colorectal au Canada diminue depuis plusieurs années, et ce, grâce au dépistage précoce de la maladie qui augmente considérablement les chances de guérison.
Si vous vous croyez à risque de développer une maladie digestive pouvant mettre votre vie en danger, telle que le cancer colorectal, n’attendez plus pour demander à votre médecin d’avoir un test de dépistage et, en cas de besoin, une coloscopie. Vous soumettre à un tel examen pourrait être une des meilleures décisions que vous ayez prises de votre vie !