Le dépistage du cancer colorectal en 3 points

Le cancer colorectal est le deuxième type de cancer le plus meurtrier au sein de la population canadienne, juste après le cancer du poumon… C’est pourquoi à la Clinique 1037, on cherche toujours à sensibiliser un maximum de personnes quant au dépistage de la maladie. Nous abordons donc ce sujet en 3 points importants, ce qui, nous l’espérons, vous permettra d’être bien renseigné en ce qui a trait aux recommandations pour le dépistage du cancer colorectal.

Le cancer colorectal et l’importance du dépistage hâtif

Le cancer colorectal prend naissance dans le côlon, soit une des parties inférieures du système digestif qui relie l’intestin grêle au rectum. Malheureusement, le cancer colorectal est souvent asymptomatique dans ses premiers stades de développement. Pour cette raison, il est dans bien des cas dépisté alors qu’il s’est étendu et qu’il est devenu plus difficile à traiter.

Les chiffres en ce qui a trait aux statistiques de survie parlent d’eux-mêmes et nous aident à comprendre l’importance du dépistage hâtif. En effet, la survie relative après 5 ans pour un cancer colorectal diagnostiqué au stade 1 (stade précoce d’évolution) est de 92 %. Lorsque le cancer évolue sans être dépisté et qu’il s’étend à d’autres organes (stade 4), la survie relative après 5 ans chute à seulement 12 % des patients. C’est pourquoi il est essentiel de suivre les recommandations des professionnels de la santé lorsqu’il est question du dépistage du cancer colorectal.

Les recommandations en matière de dépistage du cancer colorectal

Règle générale : on s’entend pour dire qu’un test de dépistage du cancer colorectal devrait s’effectuer dès l’âge de 50 ans, et ce, à une fréquence régulière. Cela concerne tous les adultes qui ont un risque faible de développer ce type de cancer. En ce sens, il est important de discuter avec votre médecin de votre risque personnel de développer un cancer digestif, par exemple le cancer colorectal. Nous vous invitons d’ailleurs à vous renseigner à ce sujet en consultant cet article sur notre blogue, dans lequel nous abordons les facteurs de risques prédisposant au cancer colorectal ainsi que les symptômes de la maladie.

Mais, attention ! Si un membre de votre famille a été atteint par le cancer colorectal, les recommandations en matière de dépistage pourraient changer dans votre cas particulier. En effet, un test de dépistage de cancer colorectal devrait s’effectuer dès l’âge de 40 ans si un membre de votre famille a souffert de la maladie. Votre médecin pourra vous recommander le moment approprié pour effectuer un premier dépistage, toujours en fonction de votre risque personnel et de vos antécédents familiaux.

Des tests rapides et sans douleur

Le test de dépistage du cancer colorectal fait peur à bon nombre d’entre nous. Or, peu de gens savent en quoi ce test consiste réellement. En effet, pour dépister le cancer colorectal auprès des personnes qui ont un risque faible ou modéré, on a recours au test RSOSi : le test de recherche de sang occulte dans les selles. Celui-ci est très simple à réaliser : il consiste à prélever un échantillon de selles à la maison et de le placer dans un contenant fournit par votre médecin. L’échantillon est alors acheminé vers un laboratoire qui pourra déterminer la présence, ou non, de sang dans les selles. Les saignements au sein du colon sont en effet l’un des premiers signes du cancer colorectal, mais ceux-ci sont souvent si légers que seul le test RSOSi peut en déceler la présence.

Lorsque le test RSOSi est positif, on dirige le patient vers une endoscopie digestive, soit une coloscopie qui permet d’observer les parois du rectum et du colon pour y trouver la source des saignements. Il est important de garder en tête qu’un test de RSOSi dont les résultats sont positifs ne débouche pas nécessairement sur un diagnostic de cancer colorectal. Cela incite néanmoins le médecin à investiguer la source des saignements.

Nous vous encourageons à discuter avec votre médecin de votre risque personnel de développer un cancer colorectal et de la possibilité de réaliser un test de RSOSi. Rappelez-vous que ce test joue un rôle de premier plan dans le dépistage hâtif du cancer colorectal dans le but d’éviter que la maladie soit dépistée alors qu’elle s’est déjà étendue…

Dr Anand Sahai
Gastroentérologue

En plus de sa pratique privée à la Clinique 1037, Dr Sahai enseigne à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et est chef du département de gastroentérologie du CHUM. Grâce à ses connaissances de pointe et à sa vaste expérience, il est reconnu comme l’un des leaders mondiaux en endoscopie par ultrasons. Il a d’ailleurs reçu différents prix décernés par des associations médicales locales et internationales. .