À la Clinique 1037, ça fait partie de notre mission de sensibiliser la population au sujet du dépistage des cancers digestifs, et notamment du cancer colorectal. Nous vous présentons donc des chiffres éloquents, qui démontrent combien il est important de dépister la maladie alors qu’elle se trouve à un stade précoce de développement.
Chez les hommes au Canada, le cancer colorectal est le second type de cancer le plus diagnostiqué et le 2e qui fait le plus de victimes. On estime qu’un homme sur 14 aura un diagnostic de cancer colorectal au cours de sa vie, et qu’un homme sur 34 en mourra.
Chez les femmes canadiennes, ce type de cancer se trouve plutôt au 3e rang des types de cancer le plus souvent diagnostiqué.
On estime que près de la moitié des cas de cancer colorectal sont diagnostiqués alors qu’il se trouve un stade avancé, soit au stade 3 (le cancer s’est étendu aux ganglions lymphatiques situés près du côlon ou du rectum) ou au stade 4 (le cancer s’est propagé par métastases à d’autres parties du corps). On estime que seulement un peu plus de 20 % des diagnostics de cancer colorectal sont effectués alors que la maladie se trouve au stade 1, soit à un stade précoce.
Ces statistiques démontrent bien que trop de cas pour ce type de cancer sont diagnostiqués tardivement, alors que la maladie a progressé et qu’elle s’est étendue.
La survie nette après 5 ans est une statistique utilisée lorsqu’il est question de cancer pour déterminer le pourcentage de patients, ayant reçu un diagnostic, qui a survécu après un délai de 5 ans. Dans le cas du cancer colorectal, cette proportion se situe à 65 % de survivants après ce délai.
Mais, attention ! Il s’agit là d’un taux général, qui comprend tous les cas de cancer colorectal diagnostiqués. Ce taux est fortement influencé par le stade auquel le cancer colorectal est diagnostiqué. Pour un cancer diagnostiqué au stade 1, le taux de survie nette après 5 ans grimpe à 92 %. Or, plus le cancer est diagnostiqué tardivement, plus ce taux chute… Ainsi, pour les cas où le cancer est diagnostiqué au stade 4, le taux de survie est aussi bas que 12 %.
À la lumière des chiffres et des statistiques présentés dans les sections précédentes, on comprend bien que le dépistage du cancer colorectal est un véritable enjeu pour la santé de la population. C’est pourquoi on recommande aux personnes de 50 ans et plus d’effectuer un test de dépistage tous les 2 ans.
Comment dépiste-t-on le cancer colorectal ? C’est en premier lieu grâce au test RSOSi, soit le test de recherche de sang occulte dans les selles. On réalise un simple prélèvement de selles, dans le confort du domicile, qui est ensuite envoyé vers un laboratoire. Des traces de sang qui sont invisibles à l’œil nu sont recherchées. Ces traces peuvent laisser présager la présence d’une lésion cancéreuse ou précancéreuse (polype). Lorsque les résultats du test sont positifs, le patient est dirigé vers son médecin pour que la situation soit investiguée. C’est seulement dès lors qu’on envisage d’effectuer une coloscopie pour examiner les parois du côlon et du rectum afin de préciser les causes du saignement.
Soulignons que le test RSOSi est facile à réaliser, qu’il est sans douleur et qu’il pourrait permettre de diagnostiquer rapidement un cancer colorectal, alors qu’il se trouve dans un stade précoce. Pour réaliser le test RSOSi, parlez-en à votre médecin afin d’avoir une ordonnance qui vous permettra d’obtenir le test auprès de votre pharmacien !